FAQ – Reiki

Il s’agit d’un vaste sujet… voici de manière très résumée mon opinion sur la question : la différence réside principalement dans l’interprétation culturelle que l’on fait de ces deux pratiques. L’essence reste identique, mais les cadres théoriques et les techniques varient. Classiquement, on peut distinguer deux formes de magnétisme : d’une part, le magnétisme animal, où le magnétiseur va donner de sa propre énergie pour soigner son patient, ce qui peut à terme le fatiguer et mettre sa santé en danger. En général, les magnétiseurs qui œuvrent de cette manière prétendent qu’ils ont trop d’énergie et peuvent ainsi la partager. D’autre part, le magnétisme spirituel, où le magnétiseur va accéder à l’énergie de l’environnement (ce que l’on appelle communément « l’énergie universelle ») par la prière/la méditation avec l’intention de venir en aide à autrui. Cette seconde manière de procéder ne fatigue pas le magnétiseur, car il est dans une posture de canal et ne donne pas sa propre énergie. Le Reiki est à rapprocher de ce type de magnétisme.

À l’instar du magnétiseur pratiquant un magnétisme spirituel, le praticien Reiki va se placer dans un état de réceptivité (autrement dit un état méditatif) de manière à pouvoir capter l’énergie universelle et la transmettre au receveur. Cette procédure garantit normalement la sécurité du praticien/magnétiseur. Néanmoins, s’il cherche à contrôler le soin (autrement dit, à manipuler l’énergie pour qu’elle agisse d’une certaine manière sur le receveur avec un résultat précis), le praticien perd sa neutralité et risque de donner de sa propre énergie par un phénomène de transfert. Cette posture n’est pas saine et est à l’origine des plaintes de certains énergéticiens qui disent se sentir « vidés » après un soin donné sur autrui. Si le positionnement intérieur du thérapeute est juste (autrement dit, s’il reste à sa place et a bien conscience qu’il n’est qu’un intermédiaire entre l’énergie et le receveur, intermédiaire dont ne dépend pas l’issue du soin), cela ne devrait pas arriver. C’est également pour cette raison que je ne recommande pas d’aller chez un magnétiseur qui travaille en donnant sa propre énergie, même s’il met en avant le fait que le résultat final n’est pas entre ses mains. Lorsque l’on travaille dans l’accompagnement, il s’agit d’être congruent (au sens d’authentique, tel qu’expliqué par Carl Rogers) avec soi-même. Or, vouloir donner sa propre énergie implique forcément de s’engager plus que de raison dans la relation. Cette posture ne me semble tout simplement pas adéquate lorsque l’on est thérapeute.

À titre informatif, je tiens tout de même à nuancer que dans certaines pratiques, comme le Qi Gong médical ou les soins selon le modèle de la Barbara Brennan School of Healing®, l’énergéticien peut être amené à manipuler l’énergie selon des techniques bien particulières. Cependant, s’il garde un positionnement intérieur correct tel qu’expliqué plus haut, le tout associé à une excellente hygiène de vie, cela ne représente pas de danger pour lui.

Pour résumer, que l’on cherche à aller chez un magnétiseur ou un praticien Reiki, il est important de se sentir à l’aise avec son thérapeute, faute de quoi le soin risque d’être inefficace. En effet, si le patient ne se sent pas en confiance, il va inconsciemment se « fermer » sur le plan énergétique et le soin ne se fera pas ou alors son efficacité en sera considérablement amoindrie. Il convient donc de prendre le temps d’avoir une conversation avec le thérapeute, afin de voir si son état d’esprit nous correspond. Dans le cas contraire, il ne faut pas hésiter à aller voir quelqu’un d’autre.

Chaque séance est unique et les effets du Reiki ne sont pas directement prévisibles. Néanmoins, la plupart des personnes ressentent une détente profonde et un sentiment de sérénité durant et après la séance. Par ailleurs, les effets du soin vont se déployer durant plusieurs jours après le traitement. Son action se fait à différents niveaux, ces derniers étant plus ou moins subtils. Ainsi, des prises de conscience peuvent survenir, mais également l’apaisement de certaines douleurs ou de certains maux. Cela peut parfois se manifester par des troubles transitoires tels que des maux de tête, des désordres intestinaux, ou passer par une aggravation passagère des symptômes ayant motivé la personne à consulter. Cela ne devrait pas inquiéter outre mesure puisque ces manifestations indiquent que l’organisme est en train de travailler à un retour à l’homéostasie. En cas de réactions de ce type, il ne faut pas hésiter à se traiter comme on le ferait habituellement.

La plupart des personnes ressentent des sensations spécifiques au travail énergétique engendré par le soin : sensations de chaleur (souvent), de fraîcheur, d’enveloppement, de picotements, de pressions localisées, de vibrations, de flottement, de fluide qui coule dans le corps, etc. Il peut également arriver que le receveur ait des perceptions visuelles, notamment de phosphènes (taches colorées apparaissant derrière le noir des paupières). Cela varie en fonction des individus et de la séance. En général, ces sensations sont agréables, mais il peut arriver qu’elles le soient moins, par exemple lorsque l’énergie travaille à dissoudre un blocage. En principe, la sensation de malaise se dissipe rapidement, d’autant plus lorsque l’on accompagne le travail en respirant profondément et calmement.

Non, le thérapeute Reiki appose juste ses mains sur certaines zones spécifiques du corps du receveur, comme la région thoracique ou abdominale, par exemple. Il peut même arriver qu’il travaille légèrement à distance du corps (à quelques centimètres au-dessus). En général, il le fait pour « sonder » plus aisément la zone à traiter et déterminer où se situent les stagnations ou blocages sur lesquels travailler.

Non, le receveur reste entièrement vêtu, car les vêtements ne représentent pas une entrave à la transmission et à la circulation de l’énergie. Néanmoins, il est conseillé de porter des habits amples et confortables afin de se sentir à l’aise pour recevoir le soin.

Non, le Reiki en tant que tel n’est pas dangereux. Les éventuels dangers en lien avec cette pratique sont principalement le fait de thérapeutes incompétents. Cela étant dit, même un praticien mal formé ne représente pas forcément un danger pour le receveur, puisque le Reiki est une approche qui fonctionne selon le principe des vases communicants. À ce titre, l’organisme du receveur va absorber ce qu’il peut d’énergie, ni plus ni moins. Il n’y a donc pas de risques d’induire des dérèglements chez le receveur par cette technique. Ce qui est dangereux en revanche, c’est le positionnement de certains thérapeutes qui ne sont pas suffisamment formés à l’accompagnement et manquent par conséquent de discernement dans leur manière de communiquer avec leurs patients. Cet écueil est hélas fréquent chez les énergéticiens, ceux-ci ayant souvent tendance à imposer leurs convictions personnelles comme des vérités absolues. Ainsi, il est recommandé de rester vigilant face à un discours abscons, afin de ne pas se laisser déstabiliser par des croyances exotiques et invérifiables.

Les soins Reiki activent la circulation de l’énergie vitale dans tout le corps, ce qui va stimuler l’ensemble de l’organisme et encourager sa capacité naturelle à s’autoguérir. Néanmoins, il serait mensonger et dangereux de dire que le Reiki guérit les maladies. En revanche, il représente à mon sens un soutien considérable au processus de guérison. Dans le cas de maladies chroniques ou incurables, il est un précieux allié pour apprendre à vivre avec la maladie ou envisager la fin de vie de manière plus sereine.

Oui, absolument. Néanmoins, il convient de souligner que les séances de Reiki ne vont pas faire disparaître la maladie, mais vont agir de manière à apaiser la personne afin qu’elle puisse vivre plus sereinement avec son trouble. De même, le Reiki ne saurait se substituer à une quelconque médication en cours. Il est à concevoir comme une approche complémentaire avant tout. Par ailleurs, en cas de délires à caractère mystique, il convient d’être prudent. En effet, le Reiki étant une approche non conventionnelle de type « énergétique », elle peut potentiellement alimenter ce type de fantasmes délirants, de par les représentations qu’elle véhicule. Dans un tel cas, il convient de bien vérifier avec son médecin s’il est sécuritaire d’avoir recours à des séances de Reiki. Il est également de la responsabilité du praticien de refuser de donner un soin Reiki s’il pense que cela pourrait être néfaste à une personne qui présente des troubles psychotiques. Il convient ainsi de toujours faire preuve de discernement en fonction des situations.

Cela dépend d’une pluralité de facteurs qui peuvent évoluer au cours des séances. Certains conseillent de commencer par quatre séances sur quatre jours de suite, d’autres préconisent une autre fréquence, par exemple trois séances au rythme d’une par semaine. Le meilleur indicateur reste l’évolution du patient, son ressenti et son envie d’avoir recours à une séance ou non. Chaque personne est différente. Certaines éprouveront le besoin de se faire traiter une fois par mois, d’autres une fois à chaque changement de saison. En cas de maladies chroniques, il est courant que les personnes reçoivent des traitements réguliers sur le moyen à long terme. En général, ils sont vécus comme un moment de détente et de ressourcement, pas comme une contrainte !

En principe non. Le Reiki soutient l’organisme dans ses fonctions, il est un moyen efficace pour se recharger et se recentrer. Cependant, il revient à chacun d’exercer son discernement. Le Reiki n’est pas un remède miracle, il n’est pas la réponse à tout et surtout, il ne se substitue en aucun cas à un traitement médical en cours. Il est un complément à l’approche allopathique et c’est d’ailleurs pour cela qu’il est considéré comme une approche complémentaire.